The AmplifyChange Podcast

L’approche positive à la sexualité

Episode Summary

Que signifie l'approche positive à la sexualité et pourquoi est-elle importante ? Notre animatrice Rkia Sayar discute avec Liliane Randrianasolo de Projet Jeune Leader, Madagascar, pour découvrir comment l’organisation anime des activités participatives et créatives pour initier des conversations sur l’approche positive de la sexualité avec les jeunes de Madagascar.

Episode Notes

Que signifie l'approche positive à la sexualité et pourquoi est-elle importante ?  

Notre animatrice Rkia Sayar discute avec Liliane Randrianasolo de Projet Jeune Leader, Madagascar, pour découvrir comment l’organisation anime des activités participatives et créatives pour initier des conversations sur l’approche positive de la sexualité avec les jeunes de Madagascar.

Pour plus d'informations sur Projet Jeune Leader et leur travail, visitez projetjeuneleader.org.

For more information about Projet Jeune Leader and their work, visit projetjeuneleader.org.

Transcription complète en français et en anglais.

Full transcript in French and English.

Episode Transcription

English transcript below French transcript

 

Rkia Sayar    Bienvenue dans le podcast AmplifyChange sur l'approche positive à la sexualité. Mon invitée aujourd'hui est Liliane Randrianasolo. Liliane est une jeune femme activiste malgache qui travaille avec l'association Projet Jeune Leader à Madagascar. Projet Jeune Leader est une association fondée par des jeunes, axée sur les jeunes et employant des jeunes animateurs et animatrices qui sont actifs et travaillent dans les collèges publics et qui sont appelés jeunes leaders. Liliane a débuté dans l'organisation en tant que jeune leader en 2014.

Elle est la responsable de communication et plaidoyer de Projet Jeune Leader et elle a un master en Sciences sociales. Liliane, bienvenue dans ce podcast. Nous sommes très ravis de vous accueillir aujourd'hui et nous savons que nos auditrices et auditeurs ont hâte d'en savoir plus sur vous et votre travail. Bienvenue !

Liliane Randrianasolo    Merci beaucoup Rkia et merci aussi d'avoir invité Projet Jeune Leader à ce podcast. Nous sommes ravis de discuter un peu avec vous et de véhiculer à nos auditeurs et auditrices quelques principes et quelques idées de Projet Jeune Leader.

Rkia    Super, merci ! Pour commencer, le titre de ce podcast est l'approche positive à la sexualité. C'est peut-être un terme que certaines personnes n'ont jamais entendu et qu'elles connaissent sous une terminologie différente. Que signifie pour vous et pour le Projet Jeune Leader, l'approche positive à la sexualité ?

Liliane    Oui donc, comme vous avez dit, Projet Jeune Leader dirige un programme d'éducation complète à la sexualité en milieu scolaire. C’est-à-dire auprès des collégiens à Madagascar. Nous estimons que l'éducation complète à la sexualité doit prendre une approche positive. Pour nous, cela veut dire dispenser des cours sur la santé sexuelle et la puberté de manière ludique, participative et créative. Autrement dit, les élèves apprennent en s'amusant et pour nous, adopter une approche positive de la sexualité, veut dire aussi, créer un espace de dialogue ouvert, sans jugement entre nos animateurs et les élèves afin que chaque élève se sente à l'aise de parler et d'échanger pendant les cours, aussi de partager leurs problèmes, poser des questions et cela sans gêne ou peur du jugement, ou peur d'être jugés par leurs collègues ou par les animateurs.

Rkia    Fascinant. Liliane, pourquoi est-ce que l'approche positive à la sexualité est importante ?

Liliane    Pour nous, quand on travaille dans les collèges, on fait face à des bénéficiaires adolescents. L'adolescence, c'est commencer une période bouleversante et c'est le moment de tous les dangers, la grossesse précoce ou des rapports sexuels mal protégés. Beaucoup de messages qui circulent sont axés sur les risques et les dangers, c'est-à-dire le négatif. 

Liliane    Donc au Projet Jeune Leader, on estime qu'on n'est pas là pour faire la morale aux jeunes. On veut plutôt donner des outils et des connaissances pour leur permettre eux-mêmes d'évaluer les risques, de prendre des décisions saines, responsables et informées. Donc c'est pour cette raison que notre curriculum de 27 thèmes aborde une gamme passant des droits des enfants, de leur corps, de l'égalité entre filles et garçons, la communication assertive, la confiance en soi aussi, la définition d'une relation saine, et les astuces pour parler avec les amis et les parents. En adoptant cet angle positif de la sexualité, les adolescents se sentent plus confiants pour poser des questions et parler de leurs problèmes.

Rkia    Très intéressant. Liliane, comment le Projet Jeune Leader travaille avec les jeunes bénéficiaires sur le terrain et pour les aider à avoir une approche positive à la sexualité dans leur vie privée.

Liliane    Actuellement, nous travaillons dans 45 collèges publics à Madagascar, situés sur trois différentes régions, et la majorité de ces collèges partenaires se trouvent en zone rurale, que dans chaque collège partenaire, nous plaçons, un animateur-éducateur et cette fille ou ce garçon, il est recruté ou elle est recrutée, formé(e), payé(e) et suivi(e) par nous directement. Donc cet animateur-éducateur travaille à temps plein dans son collège assigné et reste dans le même collège tout au long de l'année scolaire. Donc la personne enseigne des cours suivant notre curriculum.

Rkia    Ah d’accord et comment cela fonctionne exactement ?

Liliane    Ces cours sont intégrés dans l'emploi du temps et en même temps, il joue un rôle de conseiller pour les élèves qui peuvent à tout moment venir discuter d'un problème ou poser des questions personnelles. Donc notre approche permet aux animateurs-éducateurs et aux élèves de développer des relations proches et des relations de confiance. Les animateurs-éducateurs sont en contact permanent avec les adolescents donc ils peuvent ouvrir la conversation avec eux, les accompagner au quotidien. Et nous considérons que cette approche est indispensable pour aider les adolescents à avoir une approche positive de la sexualité dans leur vie personnelle.

Rkia    Donc vous faites de l'accompagnement et vous établissez un dialogue entre les différentes parties, les jeunes et les éducateurs-animateurs pour avoir une discussion franche et basée sur des données plutôt que des mythes pour éduquer les jeunes. C'est bien ça ?

 Liliane    Oui, qui, exactement.

Rkia    C'est fascinant. Et donc à part ça, quels sont les autres aspects des droits et de la santé sexuelle et reproductive qui peuvent être améliorés grâce à une meilleure sensibilisation à l'approche positive à la sexualité à votre avis ?

Liliane    À mon avis, le premier aspect, c'est le droit à l'information. Une vocation de l'éducation complète à la sexualité que nous disposons, c'est donner accès aux jeunes des informations vraies et complètes, comme vous avez dit tout à l'heure, qui ne sont pas basées sur des mythes. Donc grâce à une approche positive faite par des jeunes animateurs-éducateurs, les adolescents peuvent avoir des connaissances complètes sur leur corps et leurs droits et ainsi entretenir des relations saines avec les personnes autour d'eux. 

Un autre aspect aussi c'est l'augmentation de la confiance en soi des jeunes. Un jeune qui se connaît, qui connait son corps, qui connait ses droits peut facilement se développer et devenir autonome et ainsi avoir une transition saine vers l'âge adulte.

Liliane    Moi, par exemple, je n'ai pas bénéficié d'une éducation complète à la sexualité. Quand j'étais adolescente et quand j'ai commencé ma formation en tant que jeune leader, j'ai découvert un autre aspect de la sexualité et de l'approche positive à la sexualité. J'étais agréablement étonnée de comprendre les changements durant la puberté, non seulement l'aspect scientifique, mais aussi de manière plus vaste, en analysant les relations saines, la bonne communication et l'estime de soi. Personnellement, cela m'a permis d'appréhender ma santé sexuelle et surtout mes droits sexuels de manière responsable. J'ai approché les personnels de santé avec confiance et ainsi j'ai pu leur demander des renseignements ou des informations en toute confiance et dans un échange convivial et cordial.

Rkia    Oui, j'adhère complètement. Et donc, comment communiquez-vous sur votre travail en termes d'approche positive à la sexualité ? 

Liliane    On travaille en gardant la communication avec tous nos bénéficiaires en permanence. Pour cela, nous avons élaboré un magazine d'information accessible aux élèves, aux administrateurs des écoles ainsi qu'aux parents. Et dans ce magazine, nous communiquons sur les activités des animateurs, les cours ou les thèmes par exemple, les activités de Projet Jeune Leader, en général ou aussi les nouveaux collèges partenaires et nous y partageons aussi des histoires et témoignages de ces bénéficiaires. Pour nous, c'est surtout un canal de communication avec nos bénéficiaires, car en même temps, ils lisent mais ils peuvent aussi envoyer des feedbacks à travers ce magazine qui a un espace pour recueillir les informations ou les feedbacks des bénéficiaires et dans les communautés scolaires.

Rkia    Et aussi, quels sont les défis que vous avez eu à surmonter et comment ?

Liliane    Nous avons eu quelques fois affaire à des enseignants qui ne sont pas convaincus par notre approche et par le programme d'éducation complète à la sexualité que nous fournissons. Souvent, c'est parce qu'ils ne connaissent pas le programme, le programme que nous faisons. Et notre magazine d'information, à ce moment-là, sert à faire connaître le Projet Jeune Leader aux gens et acteurs de la vie des adolescents. Et c'est aussi notre outil pour relever le défi de faire de la sensibilisation, d'atteindre nos bénéficiaires et de donner cette information aux adolescents.

Rkia    Et donc, si vous avez des professeurs qui sont pas à 100 % convaincus, est-ce que vous avez eu à adapter votre approche dans quelques établissements particuliers pour faire passer le message ?

Liliane    Actuellement, nous travaillons dans les collèges donc les enseignants sont soit convaincus par ce que nous faisons et donc ils sont au courant de ce que nous faisons, des activités, des thèmes et de la façon dont les animateurs-éducateurs apportent cette éducation complète à la sexualité. Soit, ils ne sont pas au courant et donc ils peuvent émettre quelques résistances à cette éducation complète que nous dispensons. Donc, nous ne touchons pas au curriculum que nous donnons aux collégiens, mais nous essayons de les approcher de façon cordiale.

Rkia    Ah d’accord et comment cela marche du côté du plaidoyer et comment travaillez-vous avec des instituteurs qui sont généralement d’une tendance conservatrice, surtout vis-à-vis de la santé sexuelle et reproductive ?

Liliane    Je fais partie de l'équipe qui s'occupe de cela parce que notre plaidoyer se fait au niveau local, mais aussi au niveau national. Nous élaborons quelques programmes ou moments de détente et d'échanges avec les enseignants afin de leur montrer notre programme, ce que nous enseignons aux enfants. Peut-être qu'ils ne vont pas tout de suite soutenir notre activité, mais ils essaient de comprendre et, petit à petit, ils accordent de l'importance à ce que font les animateurs-éducateurs dans les collèges.

Rkia    C'est très fascinant. Et donc Liliane, notre dernière question se réfère à : quelles sont les trois étapes que vous conseilleriez aux auditrices et auditeurs qui souhaitent inclure l'approche positive à la sexualité dans leur travail sur les DSSR ou les Droits à la Santé Sexuels et Reproductifs ?

Liliane    Pour nous, la première étape serait d'identifier à qui souhaite-t-on dispenser ce travail. Chaque groupe ou chaque type de bénéficiaire a ses valeurs et ses cultures. Donc la première étape, c'est de connaître qui sont ces bénéficiaires, c'est quoi leur façon de faire, quelles sont leurs cultures, quelles sont leurs valeurs. 

Ensuite, il faut élaborer un programme positif sous toutes ses formes, donc de tous les côtés, être positif dans l'approche, dans les messages et la bienveillance et la communication positive doivent toujours transparaître dans chaque activité.

Et la dernière étape serait d'établir un système de suivi et d'accompagnement permanent parce que l'approche positive ça ne fait se fait pas en une séance, ça ne se fait pas en une journée, ça s'accompagne au jour le jour donc il faut établir ce système.

Rkia    Liliane, merci beaucoup d'avoir été une invitée aussi passionnante. Et merci beaucoup pour cet échange très intéressant. Ce fut un plaisir de vous accueillir dans notre podcast aujourd'hui. Merci beaucoup.

Liliane    Merci beaucoup à vous aussi.

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English translation

Rkia Sayar        Welcome to the AmplifyChange podcast about sex positivity. My guest today  is Liliane Randrianasolo. Liliane is a young Malagasy activist working with the “Projet Jeune Leader” (= “Young Leaders Project”) organisation in Madagascar. The Young Leaders Project is an organisation founded by young people, geared towards young people and employing young leaders of both sexes who are active and working in state secondary schools and who are called young leaders. Liliane started in the organisation as a young leader in 2014.

She is in charge of communications and advocacy. Liliane, welcome to this podcast. We are really pleased to have you as our guest today and we know that our listeners are keen to know more about you and your work. Welcome!

Liliane Randrianasolo    Thank you very much, Rkia and thanks also for having invited Young Leaders Project onto this podcast. We are delighted to be able to talk with you a bit and to convey to our listeners some of the Young Leaders Project’s principles and ideas.

Rkia    Great, thanks! To start with, the title of this podcast is “sex positivity”. This might be a term which certain people have never heard of and that they know under different terminology. What does a positive approach towards human sexuality mean for you and for the Young Leaders Project?

Liliane    Yes, so, as you said, the Young Leaders Project runs a school-based comprehensive sex-education programme for secondary-school pupils in Madagascar. We believe that comprehensive sex education must take a positive approach. For us, this means teaching lessons on sexual health and puberty in a fun, participatory and creative way. Put another way, the pupils learn as they enjoy themselves and for us, adopting a positive approach to human sexuality also means creating an open space for non-judgemental dialogue between our leaders and the pupils so that each pupil feels comfortable about talking and interacting during the lessons, and also about sharing their problems, asking questions and doing so without any embarrassment or fear of judgement, or fear of being judged by their peers or by the leaders.

Rkia    Fascinating. Fascinating. Liliane, why is sex positivity important?

Liliane    For us, when we are working in secondary schools, we are dealing with adolescent beneficiaries of the programme. Adolescence is the start of a turbulent period and is a time full of danger, with teenage pregnancies or sexual relations without the proper protection. A lot of the messages going round focus on the risks and the dangers, i.e., the negative side. 

So, at the Young Leaders Project, we do not think that we are there to lecture the young people about their behaviour. We would rather give them the tools and the knowledge to allow them to weigh up the risks themselves and to take healthy, responsible and informed decisions. This is the reason why our [27M? inaudible] curriculum tackles a whole range of issues including children’s rights, their bodies, equality between girls and boys, assertive communication, and self-confidence too, the definition of a healthy relationship, and tips on how to talk to friends and parents. By adopting this positive angle on human sexuality, the adolescents feel more confident about asking questions and talking about their problems.

Rkia    Very interesting. Liliane, how does the Young Leaders Project work with the young beneficiaries of the programme on the ground and help them have a sex positive approach in their private lives?

Liliane    We are currently working in 45 state secondary schools in Madagascar, situated in three different regions, and the majority of these partner schools are in rural areas, in each partner school we place, a leader-educator and this boy or girl, is recruited, trained, paid and monitored by us directly. So, this leader-educator works full time in the school to which they have been assigned and stays in the same school throughout the school year. So, this person teaches lessons following our curriculum.

Rkia    So how does that work, exactly?

Liliane    These lessons are incorporated into the timetable and at the same time the leader-educator acts as a counsellor for the pupils, who may come at any time to talk about a problem or ask questions about personal issues. So, our approach allows the leader-educators and the pupils to develop close relationships and relationships of trust. The leader-educators are in constant touch with the adolescents so they can initiate conversations with them and support them on a daily basis. And we think that this approach is essential for helping the adolescents to have a sex-positive approach in their personal lives.

Rkia    So, you provide support and establish a dialogue between the various people involved, the young people and the educator-leaders, so they can have a frank discussion based on facts rather than on myths in order to educate the young people. Is that right?

Liliane    Yes, exactly.

Rkia    That’s fascinating. Very interesting. And so, apart from that, what are the other factors concerning sexual and reproductive rights and health which can be improved through a greater awareness of sex positivity in your opinion?

Liliane    In my opinion, the first factor is the right to information. The comprehensive sex education mission which we provide means giving young people access to accurate and comprehensive information, as I said just now, which is not based on myths. So, through a positive approach made by young leader-educators, the adolescents can receive comprehensive information about their bodies and their rights and thus have healthy relationships with the people around them. 

Another factor too is the increase in the young people’s self-confidence. A young person who knows himself, who knows his body, who knows his rights can easily develop and become independent and thereby have a healthy transition into adulthood.

I, for example, was not given any comprehensive sex education. When I was an adolescent and when I started my training as a young leader, I discovered another side to human sexuality and a positive approach towards human sexuality. I was pleasantly surprised to be able to understand the changes during puberty, not just the scientific side, but also in a broader way, through analysing healthy relationships, good communication and self-confidence. Personally, this allowed me to understand my sexual health and, above all, my sexual rights in a responsible way. I felt confident in approaching the health workers and so I was able to ask for details or information in complete confidence and in a mutually warm and friendly way.

Rkia    I completely understand. And so, how do you let people know about your work in terms of sex positivity?

Liliane    We work whilst keeping in constant touch with all the beneficiaries of our programme. In order to do this, we have created a magazine with information which pupils, school administrators and parents alike can access. And in this magazine we provide information about the leaders’ activities, the lessons or the topics for example, the Young Leaders Project activities in general or also the new partner schools and in it we also share stories and experiences of these beneficiaries of the programme. For us, it is above all a channel of communication with the beneficiaries of our programme, because at the same time, they can both read but also send feedback via this magazine which has a section for gathering information or feedback from the beneficiaries of the programme, 

Rkia    And also, what are the challenges you have had to overcome and how?

Liliane    Sometimes in the school communities we have sometimes had to deal with teachers who are not convinced by our approach and by the comprehensive sex education programme that we provide.

And often, it’s because they do not know the programme we are carrying out. At that point, our information magazine helps to introduce the Young Leaders Project to people and those involved in the adolescents’ lives. And it is also our tool for meeting the challenge of raising awareness, of reaching the beneficiaries of our programme and of giving this information to adolescents

Rkia    And so, if you have educators of teachers who are not 100% convinced, you had to adapt your approach in some particular schools in order to get your message across?

Liliane    At the current time, we are working in secondary schools so the teachers are either convinced by what we are doing and so they are familiar with what we are doing, the activities, the topics and the way in which the leader-educators are providing this comprehensive sex education. Or they are not familiar with it and so they might put up some resistance to the comprehensive education we are providing. So, we don’t alter the curriculum we are providing schoolchildren with, but we do try to approach them in an amicable way.

Rkia    What about the advocacy side of things and working with teachers generally who have a very conservative outlook about sexual and reproductive health?

Liliane    I belong to a team which deals with this because our advocacy is conducted at a local level, but also at a national level. We are developing some programmes or some short breaks for relaxation and discussion with the teachers in order to show them our programme, what we are teaching to the children. They might not support our activities straight away, but they do try to understand, and they gradually start to respect what the leader-educators are doing in the secondary schools.

Rkia    Fascinating. That’s really fascinating. And so, Liliane, our last question concerns the following: what are the three stages you would recommend to our listeners who wish to include a sex positive approach in their work on SRHR or Sexual and Reproductive Health and Rights?

Liliane    For us, the first stage would be to identify who you want to provide this work for. Each group or each type of beneficiary has its values and its cultures. So, the first stage is getting to know who the beneficiaries are, what their way of doing things is, what their cultures are, what their values are. 

After that, you have to develop a programme which is positive in all its aspects, in every way, being positive in approach and in the messages, and goodwill and positive communication must always be apparent in each activity. 

And the last stage would be to set up a permanent monitoring and support system because you cannot achieve a positive approach in just one session, it can’t be done in one day, it needs to be supported from day to day so this system must be set up.

Rkia    Liliane, thank you very much for having been such an enthusiastic guest. And thank you very much for this very interesting discussion. It’s been a pleasure to have you on our podcast today. Thank you very much.

Liliane    Many thanks to you too.