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COVID-19 : Un an après et ce que nous avons appris ?

Episode Summary

Au cours de la dernière année, la COVID-19 a eu un impact énorme sur toutes nos vies et a conduit à des défis sans précédent, y compris des défis pour les systèmes de santé, la façon dont nous travaillons et comment atteignons nos bénéficiaires. Mais qu’avons-nous appris en faisant face à ces défis et quels sont les points positifs qui en sont ressortis? Hôte Rkia Sayar s’entretient avec Emmanuel Ndabombi de Women for a Change au Cameroun sur certains des défis auxquels l’organisation a été confrontée au cours de l’année dernière, comment ils les ont surmontés et quels changements positifs ont été apportés lors de leur adaptation à la pandémie mondiale.

Episode Notes

Au cours de la dernière année, la COVID-19 a eu un impact énorme sur toutes nos vies et a conduit à des défis sans précédent, y compris des défis pour les systèmes de santé, la façon dont nous travaillons et comment atteignons nos bénéficiaires. Mais qu’avons-nous appris en faisant face à ces défis et quels sont les points positifs qui en sont ressortis? 

Hôte Rkia Sayar s’entretient avec Emmanuel Ndabombi de Women for a Change au Cameroun sur certains des défis auxquels l’organisation a été confrontée au cours de l’année dernière, comment ils les ont surmontés et quels changements positifs ont été apportés lors de leur adaptation à la pandémie mondiale.

Pour plus d'informations sur Women for a Change Cameroon et leur travail, visitez wfaccameroon.org/.

For more information about Women for a Change Cameroon and their work, visit: wfaccameroon.org .

Transcription complète en français et en anglais.

Full transcript in French and English.

Episode Transcription

English transcript below French transcript

Rkia Sayar  -  (hôte)  Bonjour et bienvenue au podcast d’AmplifyChange sur Covid-19 et son impact, un an plus tard. Notre invité d’aujourd’hui est Emmanuel Ndabombi de Women for Change, une organisation féministe de plaidoyer et de défense des droits de l’Homme au Cameroun.

Emmanuel est responsable en charge des bénévoles au sein de Women for Change et le représentant régional du mouvement Jeunesse pour la couverture maladie universelle (appelé Jeunesse 4 UHC). 

Emmanuel est également le coordinateur national du programme gShe. 

Un programme qui intervient auprès des jeunes dans les établissements scolaires et ailleurs pour leur fournir les moyens de s’autonomiser sur des questions de genre, de société et d’éducation à la santé. Le programme gShe s’étend sur l’ensemble des dix régions du Cameroun. 

Emmanuel, bienvenue à ce podcast. C’est un plaisir de vous avoir avec nous en tant qu’invité aujourd’hui.

Emmanuel  Ndabombi    Merci beaucoup, Rkia. Je voudrais à nouveau remercier AmplifyChange de nous avoir donné l'opportunité de participer à ce podcast sur l'impact du Covid sur notre travail.

Rkia    C'est un plaisir de vous avoir parmi nous Emmanuel. 

Rkia    Emmanuel, pouvez-vous nous expliquer un petit plus sur votre rôle dans l’organisation ?

Emmanuel    Précisément ce que Je fais dans l’organisationen tant que responsable du bénévolat, c'est un peu, de mobiliser les jeunes et de voir comment on peut utiliser cet espace de volontariat pour promouvoir la cohésion sociale, et la participation de jeunes dans les politiques. 

Ça peut être la politique d'une petite communauté ou ça peut être d'influencer les politiques nationales et régionales. Et pour, je peux dire, mieuxpromouvoir leur leadership et faire en sorte que les jeunes puissent aussi développer des compétences diverses. Le volontariat peut aussi créer un endroit qui est inclusif. Et avec ça, nous pouvons aussi promouvons l'égalité de genre et diminuer la discrimination. 

Rkia  Très intéressant. Et donc, Emmanuel, quand la pandémie acommencé, quels sont les défis principaux auxquels votre organisation Woman for a Change a dû faire face et comment les avez-vous surmontés ?

Emmanuel    Ce qui a entrainé un impact considérable sur nos vies et notre environnement. 

La pandémie a vraiment apporté sa vague d'impacts à la fois sociaux et économiques qui ont grandement affecté le bien-être de tous, exposant la vulnérabilité de nos systèmes de soins de santé, c'était sans aucun doute le premier et principal problème.

Au début, nous étions incertains de ce que nous pouvions faire, à part tendre la main, rester en contact et en solidarité avec chacun et chacune. 

Cela a ensuite ouvert la voie au prochain défi, qui impliquait la distanciation sociale et le travail virtuel. La plupart du travail de l'organisation impliquait une présence physique, des réunions et des rassemblements en personne et cela s’est avéré être un véritable défi de tourner les activités en personne en un espace virtuel avec tant de bénéficiaires ayant peu de connaissance et d'accès aux technologies de l'information et l'internet. Donc, avec ces nouveaux défis de travail virtuellement, il restait beaucoup à faire avec peu ou pas de ressources pour soutenir ces besoins.

Emmanuel    C'était une période difficile pour l'Organisation. Mais néanmoins malgré ces défis, la pandémie a apporté des connaissances massives et sagesse.

Rkia    Très intéressant Emmanuel, et donc, La première étape, c'était la confusion, on ne savait pas comment intervenir, on ne savait pas comment aider nos partenaires et bénéficiaires et tout de suite après, on a commencé l'étape d'apprentissage, l'étape d'adaptation des méthodes de travail, c'est bien ça ? 

Emmanuel    Effectivement.

Rkia    Et donc, les défis, c'était au niveau du virtuel, comment faciliter l'accès de tout le monde pour pouvoir y participer, c'est bien ça ?

Emmanuel    Oui, ça fait partie du défi parce qu'il y avait bien sûr le problème de faciliter l'accès parce que la plupart des gens n'ont pas vraiment accès, à l'information technologique comme des téléphones Android qui peuvent supporter des applications Zoom et Skype, et tout ça. Et aussi, la plupart des gens et la plupart de nos bénéficiaires, comme ils vivent dans des communautés très reculées ils n'ont pas accès à l'internet et ils n'ont pas assez de compétencessur comment utiliser cet espace.

Et il fallait que malgré la pandémie, il fallait que l'information arrive au bout aux bénéficiaires. 

Rkia    Et donc, si vous pouviez revenir au début d'année 2020, et donner des conseils sur ce que vous avez appris en cette année de pandémie. Quels seraient-ils ? Quelles sont les leçons apprises ?

Emmanuel    Ce serait de renforcer le plaidoyer pour la construction de systèmes de santé plus résilients dans notre pays.

Rkia    Superbe. Et donc, quels sont les défis principaux auxquels Woman for a Change doit actuellement faire face à cause du Covid-19 ? Vous avez parlé du fait que l'accessibilité aux technologies n'est pas ouverte à tout le monde. Il y a la distance géographique, l'isolement, surtout dans les régions rurales. A part ça, quels sont les autres défis auxquels vous faites face maintenant à cause de la Covid-19 ?

Emmanuel    La pandémie ça limite les mouvements et les rassemblements, y compris les réunions de plaidoyer mondiales et régionales. Par exemple les ateliers et les conférences ont été limités ce qui limite aussi le pouvoir du dialogue en personne et le plaidoyer politique à l'espace virtuel. Et comme tout se passe en ligne donc, il n'est pas aussi productif et stimulant qu'une rencontre ou dialogue en personne.

Mais Il faut continuer à faire en sorte que leurs priorités peuvent être atteints et être entendus dans les plaidoyers nationaux et les plaidoyers internationaux.

Et le travail à domicile, qui fait également partie de la nouvelle norme a également tendance à réduire l'efficacité du personnel car parfois comme nous travaillons en ligne à la maison, le travail est parfois mélangé aux obligations sociales et familiales pendant les heures de travail.

Pour en revenir au principal défi auquel nous faisons face maintenant, c'est que nous n'avons pas assez de ressources pour s'engager et fur mesure de la pandémie, Et nous avons plus peur l’effet du Covid-19, la distanciation sociale et le lockdown, les curfews et tout ça, ce que cela apporte aux individus, c'est plus dangereux que le virus. 

Nous n'avons pas assez de ressources pour promouvoir l'engagement virtuel avec tous nos bénéficiaires. 

Rkia    Et Donc, si nous nous tournons vers l'avenir Emmanuel, quelles sont les deux ou trois choses que vous pourriez faire pour aider votre organisation à être encore plus résiliente face aux différentes pandémies et aux crises ? 

Dans ce contexte de ressources qui sont limitées, de capacités qui sont un peu réduites, comment on peut renforcer la résilience de votre organisation ?

Emmanuel    Donc deux ou trois choses pour aider Women for a Change à être encore plus résiliente face aux pandémies et aux crises, La plus importante que je ferais, c'est de travailler avec l'administration et les dirigeants dans la haute division de l'organisation pour imposer la stratégie de gestion et d'évaluation des risques de l'institution. Pour prendre en compte les changements mondiaux et sociétaux qui peuvent affecter directement nos travaux et le bien-être des individus, de développer des actions recommandables et des solutions à mettre en œuvre qui auront un impact positif sur la vie de tous en pleine crise. 

Et la deuxième chose, je dirais que l'organisation doit améliorer en termes de l'exploitation de la puissance de l'internet. Utiliser à profit pour promouvoir les meilleures pratiques. Enfin, je disais que, l'organisation ne peut faire que très peu, par conséquence, la mobilisation de ressources joue un rôle impératif pour assurer la durabilité, l'efficacité des travaux de l'organisation.

Rkia    Et donc en vue de ces défis. Comment peut-on dire ? Les défis sont souvent une opportunité pour innover. Et parmi les innovations de votre organisation Women for a Change, en 2020, qu'est-ce qui pourrait aider votre développement sur le long terme et quelle est l'innovation dont vous êtes le plus fier ?

Emmanuel    C'est le lancement du webinaire Beijing 25 et Génération Égalité, pour discuter et délibérer sur les défis et les opportunités de la mise en œuvre de la Déclaration de Pékin dans nos pays et régions respectives. 

Ça, c'était l'une des choses, mais moi je disais que la plus grande réalisation que nous avons eu en période de pandémie, c'était de créer notre premier mouvement adolescent. Ça s'appelle MIFALI et c'était juste pour voir comment les jeunes bénéficiaires qui ont eu à bénéficier du programme gShe ont pu s'asseoir, développer et créer un mouvement de jeunes adolescent·e·s.

Rkia    D'accord, merci beaucoup, Emmanuel. C'est la première chose, c'était de pouvoir participer à un échange au niveau international. C'est bien ça ?

Emmanuel    En septembre 2019, on a lancé le premier webinar de Beijing 25 en ligne. Il fallait rester en contact avec d'autres organisations.

On avait décidé de le faireen ligne chaque mois jusqu'en 2020. On aura pour discuter et parler des défis et des opportunités qui se sont présentées pour la réalisation et l'implémentation de la Déclaration de Pékin dans nos pays. On avait lancé ces webinaires sans savoir que 2020 allait être une année complètement virtuelle. C'est quelque chose qui a pu continuer pendant la pandémie et qui continue toujours jusqu'à présent. C'est quelque chose qui nous fait vraiment plaisir. Et ça a donné le but à ce début 2021, la création du mouvement GenÉgalité ECCAS. Maintenant nous avons des organisations qui représentent plus de dix pays qui en font partie de la zone de l'Afrique Centrale et certains de l'Afrique de l'Ouest.

Rkia    Super ! Et donc ça, c'est un mouvement régional qui est axé sur l'advocacy, sur le plaidoyer en ligne ?

Emmanuel    C'est pas juste en ligne mais comme les choses sont un peu compliquées avec la distance sociale et avec les restrictions, la plupart de nos travaux sont maintenant en ligne. Et à la fin de chaque mois, nous avons une réunion en ligne pour parler de la réalisation, comment ça s'est passé pendant le mois ? Qu'est-ce que nous avons fait ? Comment nous pouvons encore s'engager, tout ça et tout ça.

Rkia    Super ! Le fait qu'il y a un groupe qui a été constitué au niveau régional et dont les échanges sont tenus régulièrement pour une coordination, un échange et pour renforcer le plaidoyer. C'est bien ça ?

Emmanuel    Oui. Avancer un plaidoyer sur l'implémentation de la Déclaration de Pékin dans nos pays différents parce que Women for a Change n'est pas physiquement présent, au Congo, au Gabon, au à Sao Tomé et en Guinée Équatoriale. 

Rkia    Super. Emmanuel, vous avez aussi parlé du mouvement adolescent MIFALI. Est-ce que vous pouvez développer sur ce point aussi ?

Emmanuel    Oui, bien sûr. MIFALI c'est une chose dont je suis très fier parce que c'est un mouvement qui est le produit du programme gShe dont je suis le coordinateur national. Quand la pandémie de Covid-19 a commencé il fallait mettre le gShe en pause parce qu'il y avait la distanciation sociale. Et en avril il fallait que les écoles soient arrêtées, mais à la fin il ne fallait pas que le gShe s'achève là. Les adolescents qui participaient, on les appelle les bénéficiaires du programme gShe, ont eu l'initiative de comment nous pouvons promouvoir et assister le programme gShe à continuer à impacter la vie des jeunes. Ils se sont regroupés, ils se sont rassemblés, ils ont discuté, dialogué et en conclusion ils ont créé le mouvement MIFALI.

 Emmanuel    Ils ont commencé à caler et ils m'ont intégré dans le groupe, ils ont intégré l'organisation et nous étions là pour faire le coaching et c'était vraiment quelque chose d'agréable de voir comment les jeunes adolescents ont pris l'initiative de faire quelque chose de différent. De voir comment ils peuvent aussi participer, promouvoir et développer leur leadership et capacités. Et c'était quelque chose d'agréable. Et bientôt, ça fera un an que le groupe MIFALI existe. Et on a pu voir aussi comment ils pouvaient apporter des soins primaires pendant la pandémie, partager en faisant une campagne de faces masks, de partager du hand sanitiser, c'est tout ça, aux gens qui en ont besoin. C'était quelque chose aussi de voir comment ils peuvent aussi passer l'information sur la sexualité et la santé à leurs jeunes amis.

Rkia    Super. Très intéressant. Merci beaucoup Emmanuel pour cette conversation très enrichissante et très intéressante. Merci beaucoup d'avoir accepté de participer à notre podcast aujourd'hui sur le Covid-19 et son impact un an après. Merci beaucoup.

Emmanuel    C'est vraiment un grand plaisir et un grand bénéfice pour moi de pouvoir partager tous ces défis, ces opportunités et ces réalisations avec vous et on espère avec le monde entier et voir comment nous aussi à Women for a Change nous essayons de continuer à travailler et de changer le monde, comme nous pouvons le faire.

English translation of transcript

Rkia Sayar  (Host) Hello and welcome to the AmplifyChange podcast on Covid-19 and its impact, one year on, and our guest today is Emmanuel Ndabombi. 

Emmanuel is the volunteers’ manager and national coordinator of the gShe programme, a programme aimed at gender, human sexuality/society and health education, for the organisation “Women for a Change, Cameroon”. 

Emmanuel is also the regional representative of the Youth for Universal Health Coverage movement, commonly called Youth 4 UHC. 

Women for a Change is a feminist advocacy organisation working with young people and women in Cameroon. Emmanuel also creates the curriculum and strategic action plan for gShe gender, the human sexuality/society and health education programme. This programme aims to empower both young people who are attending school and those who are not and to reach more than 2,000 students of both sexes throughout the ten regions of Cameroon. Emmanuel, welcome to this podcast. It’s a pleasure to have you with us as a guest today.

Emmanuel Ndabombi Thank you very much, Rkia. Thanks to AmplifyChange for having given us the chance to participate in these podcasts on the impact of Covid on our work, both on behalf of Women for a Change but also for me as an individual.

Rkia    It’s a pleasure to have you with us, Emmanuel. 

Rkia    Emmanuel, could you tell us a bit more about your role for the organisation?

Emmanuel    My role within the organisation as volunteers manager is to mobilise young people and to see how this volunteer space can be used to promote social cohesion and the participation in politics by young people. This could be the politics in a small community, or it could be influencing national and regional politics. All this, I would say, to better promote their leadership and ensure young people can develop diverse skills. Volunteering can also we can also promote gender equality and reduce discrimination. 

Rkia    Very interesting. So, Emmanuel, when the pandemic started, what were the main challenges the Woman for a Change organisation had to confront and how did you overcome them?

Emmanuel    The pandemic brought a wave of social and economic impacts which have greatly affected everyone’s well-being, exposing the vulnerability of our health and care systems and that was without a doubt the first and foremost problem and challenge.

At the start, we were unsure about what to do, apart from reaching out, keeping in touch and supporting everyone. 

This then led to the next challenge, which involved social distancing and virtual working. Most of the organisation’s work involved being physically present at meetings and gatherings and it’s been a real challenge to convert the activities into a virtual space, especially with so many of the people who we had been helping not having any knowledge of or access to information technology and the internet. With these new challenges of virtual working, there was a lot to do with few or no resources in order to support these needs 

It was a difficult time for the organisation. But despite these challenges, the pandemic has provided us with an enormous amount of knowledge and wisdom.

Rkia    Very interesting, Emmanuel, and so the first stage was the confusion, people didn’t know how to intervene, they didn’t know how to help our partners and beneficiaries and immediately afterwards the learning stage started, the stage when the working methods had to be adapted, is that right? 

Emmanuel    Yes indeed.

Rkia    And so, the challenges were virtual ones, how to make access easy for everybody to be able to take part, is that right?

Emmanuel    Yes, that was part of the challenge because there were certainly problems in making access easy because most people do not really have access to information technology such as Android telephones which can support applications such as Zoom, Skype, etc. And also, most people and most of our beneficiaries, because they live in very isolated communities, do not have access to the internet and they do not have sufficient skills to use it. In spite of the pandemic, the information had to reach the beneficiaries.

Rkia    OK, so if you could go back to the start of 2020, and give us some guidance on what you have learnt in this pandemic year. What would that guidance be? What would be the lessons which have been learnt?

Emmanuel    It would be to advocate more strongly for the construction of more resilient health systems in our country.

Rkia    Excellent. And so, what are the main challenges Women for a Change is currently having to face because of Covid-19? You’ve spoken about the fact that not everybody is able to access the technology. There’s the geographical distance and the isolation, especially in the rural areas. Apart from that, what are the other challenges facing you due to Covid-19?

Emmanuel    The pandemic is curtailing movement and gatherings, including meetings for global and regional advocacy. For example, workshops and lectures have been curtailed thereby limiting the power of dialogue in person and of political advocacy to the virtual space. And since everything takes place online, this is not as productive and motivating as a meeting or dialogue in person. 

We must continue to act so that the priorities can be achieved and be heard in national and international advocacy proceedings.

And home working, which is also a part of the new normal, tends to reduce staff efficiency because sometimes when we are working online at home, there is a mixture between the work and our social and family commitments during working hours.

Also, as the pandemic has progressed, we are more frightened of the effect of Covid-19 on people’s lives. Things such as social distancing, the lockdown, the curfews etc, what this does to people is more dangerous than the virus itself. 

Rkia     So, looking towards the future, Emmanuel, what are two or three things you could do to help your organisation to be even more resilient when faced with various pandemics and crises? With this background of limited resources, of a somewhat limited ability, how can you make your organisation more resilient?

Emmanuel    To be even more resilient when faced with pandemics and crises, the most important thing I would do would be to work with the organisation’s administration department and with its senior managers to develop a strategy for managing and assessing risks within the institution, taking into account the global and societal changes which could directly affect our work and individual well-being; developing appropriate actions and solutions to be applied which would have a positive impact on everybody’s lives in the midst of the crisis. And the second thing, the organisation needs to improve is in terms of harnessing the power of the internet. Using this and developing it to promote best practice. 

Finally, without resources, the organisation can only do a very small amount, and as a result, it is absolutely essential to mobilise resources to ensure the organisation’s sustainability and effectiveness

Rkia    Great. And so, with a view to these challenges, what can we say? Challenges are often a chance to make innovations. And among the innovations by your organisation Women for a Change, in 2020, what could help your development in the long term and what is the innovation you are most proud of?

Emmanuel    The launching of the Beijing+25 and Generation Equality webinars to discuss and debate the challenges and opportunities of implementing the Beijing Declaration in our respective countries and regions.

That was one of the things, but I think that the greatest achievement we had in the time of a pandemic was to create our first movement for adolescents. It’s called MIFALI and it was to see how the young beneficiaries of our gShe programme could establish, develop and create a movement for young adolescents.

Rkia    OK, thanks very much, Emmanuel. The first thing was to be able to participate in an exchange at an international level. Is that right?

Emmanuel    In September 2019, we launched the first online Beijing+25 webinar to stay in touch with other organisations

We decided to do it every month until 2020 discuss and talk about the challenges and the opportunities which arose for the Beijing Declaration to be carried out and implemented in our countries. We launched these webinars without knowing that 2020 was going to be a completely virtual year. It is something which carried on during the pandemic and which still continues up until the present time. This is something that we are really pleased about. And it gave us the goal at the start of 2021, of creating the Movement called “GenÉgalité ECCAS”. We now have organisations representing more than ten countries who are members from both the Central African and West Africa regions.

Rkia    Great! And so, this is a regional movement focussing on advocacy, on online advocacy?

Emmanuel    It isn’t just online but since things are a bit complicated with social distancing and the restrictions, most of our work now is online And at the end of each month, we have an online meeting to talk about how we’ve carried out the work, how it’s gone during the month, what we’ve done, how we could be more involved, etc, etc.

Rkia     Great! The fact that there is a group which has been formed at a regional level and which holds regular discussions for coordination, discussion and for strengthening advocacy. Is that right?Emmanuel        Yes. To further advocacy for the implementation of the Beijing Declaration in our various countries because Women for a Change is not physically present in the Congo, or in Gabon, São Tomé or Equatorial Guinea.

Rkia    Great. Emmanuel, you also talked about the MIFALI movement for adolescents. Could you say some more about this point as well?

Emmanuel    Yes, of course. MIFALI is something I’m very proud of because it is a movement which comes from the gShe programme for which I am the national coordinator. When the Covid-19 pandemic started it hit very hard and we had put the gShe programme on hold because of social distancing. And in April the schools had to stop, but in the end gShe didn’t’ stop. The adolescents who were participating, i.e., the beneficiaries of the gShe programme, took it upon themselves to find out how we could help the gShe programme to continue to have an impact on the lives of young people. They formed a group, they got together, they discussed and exchanged ideas and they eventually decided to create the MIFALI movement.

They started to stall so they got me involved in the group, got the organisation involved and we were there to do the coaching and it was really good to see how the young adolescents took it upon themselves to do something different. To see how they could participate, promote and develop their leadership and skills. And it was something good. And soon, the MIFALI group will have been in existence for one year. And we could also see how they were able to provide primary care during the pandemic, through starting a face mask campaign, sharing hand sanitiser, etc., with the people who needed them. It was also good to see how they could pass on information about sexual and reproductive health to their young friends. 

Rkia    Great. Very interesting. Many thanks, Emmanuel, for this very rewarding and very interesting conversation. Many thanks for having agreed to take part in our podcast today on Covid-19 and its impact one year on. Thank you very much.

Emmanuel    It was pleasure for me to take part and to share all these challenges, opportunities and achievements with you and hopefully with the entire world to see how we, too, at Women for a Change are trying to continue to work and to change the world, as much as we can.